la brosse à dents en bambou est elle écologique ?
Nos brosses à dents sont faites en bambou Moso labelisé FSC (c'est à dire géré de manière durable) et en fibres biosourcées (62% huile végétale de ricin). Le bambou Moso pousse sans engrais ni pesticides car il est naturellement résistant aux maladies et pousse naturellement très vite: la vitesse de croissance maximale enregistrée est de 1,19 mètre par jour! C'est une quantité de biomasse exceptionnelle!
Après la coupe le bambou est blanchi à l'eau bouillante, séché à l'air libre puis découpé en forme de brosses. Le manche est pyrogravé et les poils sont implantés sur le manche… et c'est tout!
Le plastique lui est issu du pétrole, qui doit être raffiné pour être transformé en plastique. Le pétrole est issu de la sédimentation puis de la décomposition d'organismes marins morts qui vont stagner ainsi durant 60 millions d'années en moyenne avant d'être extrait, en creusant à plusieurs kilomètres de profondeur (endommageant au passage les fonds marins...) pour en retirer le fameux "or noir": son renouvellement est donc pratiquement inexistant et il est consommé bien plus vite qu'il ne peut se former.
A la différence du pétrole qui est une ressource non renouvelable, le bambou Moso, peut pousser jusqu'à 1,19 mètre par jour! Les fôrets de bambou sont de véritables poumons pour la planète puisque le bambou fixe 30% de C02 en plus que les arbres. Il est naturellement résistant à l'eau, ce qui le rend adapté à l'usage agro-alimentaire: on en fait déjà des cures-dents et de la vaisselle!
Les brosses plastiques traditionnelles ne sont pas recyclables car il est impossible de séparer les différentes matières premières qu'elles combinent (plastique, silicone antidérapant sur le manche, fibres en nylon). Or, il existe autant de filières de recyclage que de matières premières utilisées.
Nous commençons à nous brosser les dents vers l'âge de 2 ans et nous utiliserons en moyenne 300 brosses à dents tout au long de notre vie. 4,7 milliards de brosses à dents sont ainsi jetées chaque année dans le monde dont 295 millions en France.
Cela représente rien que pour la France 1400 tonnes annuelles de plastique non recyclé qui pourraient être évitées en passant au bambou!
Pire encore, les objets fins en plastiques tels que les brosses à dents, les pailles et les stylos passent souvent au travers des machines de tri et se retrouvent bien souvent directement dans la mer où ils mettent jusqu'à 10 siècles, pour se dégrader entièrement!
Les brosses à dents de vos parents, grands parents et arrières grands parents sont donc toujours quelque part dans la nature...
Environ 8 millions de tonnes de déchets plastiques sont déversées inutilement chaque année dans les mers et océans du monde.
Enfin gros point positif pour le bambou: il peut être mis au composteur ou bien être jeté dans votre poubelle, le bois pouvant être incinéré sans rejeter de gaz toxiques dans l'atmosphère à la différence du plastique.
En effet le bois est une matière organique naturelle, qui ne dégage pas de pollution à la combustion. Mais attention toutes les espèces de bois ne sont pas imputrescibles comme le bambou Moso, qui n'est pas un "bois" à proprement parler puisqu'il appartient à la famille des herbes (et il repousse donc après la coupe comme l'herbe, à la différence du bois.)
Certaines brosses à dents sont faites avec des bois qui mettent des dizaines d'années à pousser (hêtre, noyer etc) ce qui n'est absolument pas écologique: il faut par exemple 15 ans au noyer pour atteindre 3 mètres de hauteur, contre jusqu'à 1 mètre par jour pour le bambou!
De plus ces bois ne sont pas aussi résistants que le bambou et sont souvent traités ou vernis avant d'être transformés en brosse à dents.
La France, ne produisant ni bambou, ni pétrole ni plastique et encore moins de bioplastique (plastique dit "végétal"), toutes les brosses à dents en plastique (y compris celles de marque Française…) sont faîtes avec du plastique issu à l'origine d'un pays étranger.
Extrait et raffiné au moyen Orient, le pétrole devient souvent plastique en Asie, puisque l'Asie, et plus particulièrement la Chine, est le premier producteur mondial de plastique! La Chine est également le lieu de production du bambou Moso puisqu'il est endémique de cette région.
Certaines marques font l'effort de recycler leurs brosses pour en faire de nouvelles, or le plastique n'est pas recyclable à l'infini: après un ou deux cycles de
recyclage, ces brosses redeviennent des déchets plastiques exactement comme les autres. De plus pour faire de nouvelles brosses avec du plastique recyclé, il faut y intégrer un bon
pourcentage de plastique "neuf": on ne peut pas faire des brosses avec 100% de plastique recyclé.
Certaines marques vous fournissent une enveloppe de retour pour que vous puissiez retourner votre brosse usagée à l'usine: ainsi votre brosse à dents "écologique" va CREER un déchet
supplémentaire: l'enveloppe (et accessoirement le timbre) et générer une pollution atmosphérique (retour par La Poste= carburant= pétrole+ gaz à effets de serre) qui pourrait être
évitée.
Le problème est le même avec les bacs de collectes de brosses à dents qu'on trouve dans certains magasins: à un moment donné il faudra bien retourner les brosses à l'usine, ce qui génèrera une
pollution inutile.
Composter sa brosse à dents en bambou ou l'incinérer dans sa cheminée, c'est donc agir favorablement pour la planète! Le bois brûle sans dégager de composés toxiques, contrairement au plastique.
Certains bioplastiques allient une matière première naturelle, souvent de l'amidon végétal ou du ricin à une matière plastique. Ces plastiques, bien que comportant le mot "bio" ne contiennent pas forcément moins d'additifs/d'adjuvants que les plastiques "classiques": certains en contiennent même plus!
De plus, comme ils contiennent quand même une bonne fraction de plastique, en se décomposant, ils relargueront des micro-particules de plastique dans la nature: en effet lors de sa décomposition, le plastique à la particularité de relarguer des micro particules dans l'environnement. Celles-ci contaminent ensuite l'eau et les sols.
Une étude Canadienne à récemment montré qu'un humain ingère et/ou inhale entre 52 000 et 120 000 micro-particules de plastiques chaque année. Toute exposition à des objets en plastique est donc potentiellement contaminante.
Ces micro-particules se retrouvent dans l’ensemble de notre chaîne alimentaire, dans les poissons que nous mangeons, dans l'eau que nous buvons (l'eau en bouteille en contenant plus que l'eau du robinet à cause du contact prolongé avec la bouteille plastique), dans les aliments, les cosmétiques que nous appliquons sur notre peau etc.
Une étude à estimé à 5 grammes le poids de plastique que nous ingérons chaque semaine sans le vouloir, soit l'équivalent d'une carte de crédit.
Le bambou, lui, présente l'avantage de ne relarguer aucune matière toxique dans l'environnement lors de sa décomposition puisqu'il est naturel et non traité. Le bambou est donc bien plus écologique que le plastique, y compris le plastique dit "écologique" ou "bioplastique".