le bambou moso, champion de l'écologie
Avec une vitesse de croissance maximale de 1,19 mètre par jour, contre quelques centimètres par an pour les arbres, le bambou Moso est la plante ayant la croissance la plus rapide au monde. Espèce endémique d'Asie, elle y pousse naturellement, sans aucune utilisation de pesticides ni produit phytosanitaire. Le bambou n'est pas un arbre mais une graminée, comme l'herbe, et comme elle, il à la particularité de repousser après la coupe ce qui évite la déforestation. Les arbres, eux, ne repoussent pas après la coupe.
Le bambou possède également une incroyable capacité à absorber le co2 et les gaz à effet de serre: il en capte 5 fois plus qu'un volume équivalent d'arbres et produit 35% d'oxygène en plus que ceux-ci. Ceci s'explique par le fait que le bambou reste vert et feuillu toute l'année et qu'il pousse très vite, à la différence des arbres.
La photosynthèse (processus permettant aux plantes de fabriquer leur propre matière organique à partir de lumière et de C02 en rejettant de l'oxygène) s'effectue grâce à la chlorophylle, ce pigment vert contenu dans les feuilles. Or la chlorophylle des arbres n'est pas viable toute l'année: en automne et en hiver, à cause de la diminution de la luminosité, la production de chlorophylle décroit puis s'arrête. Les feuilles des arbres perdent alors leurs couleur verte, puis les feuilles mortes tombent.
Le bambou, grâce à son feuillage vert persistant, permet une photosynthèse plus constante et efficace que les arbres, et donc une meilleure captation du C02: ainsi une bambouseraie de 1 hectare capte environ 60 Tonnes de C02 par an.
L'utilisation du bambou en substitution du bois dans l'industrie papetière, pour l'ameublement ou pour la construction permet donc de préserver d' autres espèces de bois, d'autant que le bambou Moso fait preuve d'une incroyable résistance. Il a été démontré que le bambou résiste jusqu'à 40 kg/mm de pression, contre 5 pour le bois, ce qui le rends plus résistant que le fer (37 kg/mm de pression).
Le bambou est également beaucoup plus léger que le bois (en moyenne 600 kg par mètre cube pour le bambou contre 1142 kg par mètre cube pour le chêne) et ce détail à toute son importance puisque plus un objet est lourd, plus il va falloir de C02 pour le transporter. En grammes de C02 émis par tonne transportée par kilomètre parcouru, l'avion (500 à 1600 g) et le camion (200 à 1400 g) sont les plus polluants, alors que le bateau (15 à 30g) et le train (30g) sont plus écologiques (source: unithèque.com).
Importer d'Asie des objets en bambou est certes polluant, mais selon les cas peut donc s'avérer plus écologiques que d'acheter et de transporter des tonnes de bois dans toute la France. Pour vous donner une idée, 1000 brosses à dents en bambou tiennent dans un carton de 40 x 60 cm, pour un poids de 6 kilos: le nombre de kilos de C02 utilisé pour transporter ce colis est donc très faible.
Enfin le bambou est le champion dans la lutte contre l'érosion: 80% de son système racinaire se situe à 30 cm sous terre. Son système racinaire dense (jusqu'à 2000 km de racines par hectare) stabilise les sols et retient l'eau. Il filtre tout et possède la capacité de filtrer les métaux lourds et plus particulièrement le plomb. Il a la particularité de restaurer les sols en éliminant certaines toxines et en apportant aux sols du carbone et de l'oxygène.
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